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Le trafic d’animaux ne concerne pas que des espèces sauvages, capturées à l’autre bout du monde. En France aussi des animaux sont élevés dans des conditions sordides et vendus illégalement. On estime par exemple qu’environ 50 000 chiots entrent dans l’Union européenne illégalement chaque année pour être vendus à des particuliers ou des entreprises, le plus souvent en ligne. Concernant les « NAC », les nouveaux animaux de compagnie, tels que les perroquets, les serpents, les lézards et autres reptiles, la vente en ligne est une catastrophe – le commerce illégal de reptiles protégés aurait augmenté de 250 % en France entre 2004 et 2009 selon la Cites.
Les plateformes en ligne permettant d’acheter et de vendre sans aucuns contrôles des animaux participent directement à ce trafic. Le Bon Coin fait partie de ces sites, d’autant plus que l’entreprise peut se targuer d’une audience allant jusqu’à 29 millions de visiteurs uniques par mois – l’un des sites plus visités du pays.
La vente en ligne favorise la marchandisation d’individus sensibles qui sont traités comme de vulgaires objets que l’on peut acheter, vendre ou échanger au premier inconnu qui se présente. Un tel commerce ne fait qu’aggraver la crise de surpopulation canine et féline et n’aide en rien à désengorger les refuges, qui doivent accueillir plus de 100 000 chiens et chats abandonnés chaque année. Les ventes en ligne, qui représentent actuellement 80 % des ventes d’animaux en France, ne cessent d’alimenter les refuges. Bien des particuliers ayant acheté leur animal sur Internet n’ont en effet pas été conseillés et abandonnent leurs compagnons, dépassées par l’ampleur des responsabilités et dépenses qu’ils engendrent.
Par ailleurs, la catégorie « animaux » sur leboncoin.fr est associée à un très grand nombre de cas de maltraitances graves envers les animaux : dans les élevages clandestins qui alimentent Le Bon Coin, les enquêteurs de la fondation 30 Millions d’Amis retrouvent des animaux terrorisés, gravement blessés et privés de soins, battus, et séquestrés dans des cages ou des enclos insalubres. L’entreprise ne peut vérifier les dizaines de milliers d’annonces concernant des animaux que le site héberge et ne peut garantir la conformité de ces annonces avec la législation en vigueur.
Alors que 89 % des Français déclarent que la protection et le bien-être des animaux de compagnie est une cause qui leur tient à cœur, d’autres plateformes ont déjà pris acte de ces problèmes – les règles commerciales de Facebook interdisent désormais la vente d’animaux par exemple. Les politiques sont aussi de plus en plus nombreux à porter l’opposition massive de nos concitoyens à la vente et au troc d’animaux en ligne et la loi devrait prochainement s’adapter à ces attentes qui prennent de l’ampleur.
Malgré nos multiples demandes de cesser d’entretenir le commerce d’animaux en ligne, la société Le Bon Coin fait la sourde oreille et préfère continuer à générer du chiffre d’affaire sur le dos d’animaux innocents plutôt que de contribuer à endiguer de grandes souffrances à la source et à agir de manière positive avant que la loi ne l’y oblige.
Joignez-vous à nous pour demander à leboncoin.fr de prendre la décision vitale de mettre un terme à la vente d’animaux sur le site, afin d’affirmer clairement son engagement pour le bien-être animal.