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H&M prétend qu'aucun animal ne devrait souffrir pour la mode. Pourtant l'enseigne vend du cuir provenant de vaches qui subissent des conditions d'enfermement, de surpopulation extrême, tombent malades et sont privées d'eau et de nourriture. Le marquage au fer rouge, la caudectomie (acte consistant à couper la queue d'un animal), l'écornage et la castration sont des actes standards tous réalisés sans traitement antidouleur. Les animaux sont transportés sur des centaines de kilomètres vers des parcs d'engraissage et des abattoirs où beaucoup d'entre eux sont dépecés alors qu'ils sont pleinement conscients.
L'enquête sur le cuir la plus récente de PETA États-Unis a révélé que le groupe H&M avait acheté du cuir auprès du fournisseur de JBS S.A., le plus grand groupe de traitement du cuir au monde, qui pratique le marquage au fer rouge au visage des veaux et envoie des décharges électriques aux inoffensives vaches et taureaux et les assène de coups avant de les transformer en produits en cuir. Nous avons notifié H&M de ses liens avec ces pratiques atroces, qui sont les pratiques standard de l'industrie du cuir, pourtant l'entreprise continue de vendre du cuir.
Les employés d'un ranch brésilien qui fournit JBS S.A. marquent des veaux au visage avec un fer rouge sans aucun traitement antidouleur.
© PETA/Repórter Brasil
Ce traitement épouvantable n'a pas seulement lieu dans les ranchs de bovins brésiliens. La violence infligée aux vaches a été documentée à travers l'Inde et dans les abattoirs au Bangladesh, et une vidéo tournée en Chine publiée par PETA a révélé que même les chiens sont matraqués à mort et tués pour que leur peau soit transformée en accessoires vendus partout dans le monde. Peu importe son origine, le cuir est un produit de la cruauté.
Le cuir a également des conséquences néfastes sur l'environnement, élément auquel H&M prétend accorder une grande importance. Mais l'entreprise continue de vendre du cuir tout en sachant que l'élevage est le plus important facteur d'émissions de gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique, et qu'il est la source d'une quantité de substances polluantes qui ravagent la planète.
À Dhaka, la capitale du Bangladesh, où l'on trouve plus de 150 tanneries mais la moindre usine de traitement des déchets, les substances chimiques toxiques sont déversées dans les rivières environnantes, tuant les animaux et présentant un danger de santé publique.
Un groupe de la taille et de l'ampleur d'H&M a un impact immense sur l'environnement et l'utilisation du cuir accroît exponentiellement ses effets négatifs. L'élevage d'animaux pour le cuir nécessite d'immenses quantités d'eau et de vastes étendues de pâturages sans arbres. Les animaux élevés de manière intensive produisent 130 fois plus d'excrément que l'intégralité de la population humaine,
La peau animale est également transformée en produits finis en cuir par l'utilisation d'une variété de substances dangereuses comme des sels minéraux, le formaldéhyde, les dérivés du goudron de houille et diverses huiles, teintures et finitions, dont certaines sont à base de cyanure. À cause de cela, on a découvert que les nappes phréatiques près des tanneries ont des niveaux très élevés de substances toxiques diverses, ce qui entraîne chez les résidents des alentours des taux de cancer et de maladies dermatologiques et respiratoires plus élevés.
H&M utilise déjà des alternatives véganes au cuir innovantes qui imitent le style et l'esthétique du cuir, et plus que jamais les consommateurs portent du végan pour des raisons écologiques et éthiques. En s'engageant à vendre uniquement du cuir végan, H&M aurait la légitimité de se proclamer éthique et durable, et de l'inscrire en tant que véritable leader en prêt-à-porter