Plainte déposée contre ceux qui jetaient, blessaient et tuaient des chèvres pour le mohair

Vous n’avez jamais rien vu de tel auparavant. Cette vidéo vous fera laisser en rayon les pulls, couvertures ou pelotes en mohair que vous trouverez en magasin.

Une enquête choquante de PETA Asie – la première sur ce sujet – révèle que des travailleurs ont traîné, manipulé violemment, projeté, mutilé et même égorgé des chèvres pleinement conscientes, dont certaines hurlaient, en Afrique du Sud, le premier producteur mondial de mohair. Ces images, sans précédent, ne montrent qu’une partie des sévices que l’enquêteur a documenté dans chacune des 12 exploitations de chèvres angoras qu’il a visitées.

Après des échanges avec PETA États-Unis, Arcadia Group a cessé de commander des produits en mohair dans ses huit marques, parmi lesquelles on compte Topshop. Gap Inc. a également accepté de cesser de s’approvisionner en articles en mohair, ce qui inclut ses marques comme Gap, Old Navy, Banana Republic et Athleta. Et Inditex, l’une des plus grandes entreprises d’habillement et propriétaire de Zara va renoncer au mohair dans ses sept marques de vêtements d’ici à 2020. Le groupe H&M – y compris ses huit marques – a décidé qu’il ne se fournira plus en mohair, une décision prenant effet immédiatement.

Après avoir été contactées par PETA ou ses affiliées, des marques comme Abercrombie & FitchCamaïeuKiabiMorganMonoprix et Promod ont pris la décision avisée et humaine de se passer de mohair. Pour en savoir plus sur les marques présentes en France qui se sont engagées, consultez notre liste.

En août 2018, le National Council of SPCAs (équivalent de la SPA) a porté plainte pour cruauté envers les animaux contre quatre éleveurs de chèvres angoras sur la base des preuves rapportées par PETA Asie. La police nationale sud-africaine enquête sur ces éleveurs, ainsi que sur les tondeurs et les employés des élevages.

Allez-vous aider ces animaux ?

Terrifiées, poussant des hurlements, manipulées sans ménagement et projetées d’un bout à l’autre de la pièce

La tonte est une opération extrêmement stressante pour les chèvres qui sont des animaux qui fuient naturellement les prédateurs et qui, par conséquent, sont terrifiés lorsqu’ils sont plaqués au sol, vulnérables. Les petites chèvres qui étaient tondues pour la première fois hurlaient de peur.

Certains tondeurs soulevaient les chèvres et les faisaient décoller du sol en les tenant par la queue, ce qui les brisaient vraisemblablement au niveau de la colonne vertébrale. Lorsqu’une des chèvres s’est débattue, le tondeur s’est assis sur elle. Après la tonte, les travailleurs jetaient les animaux sur le plancher et les traînaient par les pattes.

Une souffrance systématique

Le pelage de certaines chèvres étaient imprégnés d’excréments. Afin de nettoyer le mohair avant la tonte, l’un des éleveurs forçait les béliers à rentrer dans des bassines de solution nettoyante et leur maintenait la tête sous l’eau, ce qui, de son propre aveu, les auraient empoisonnés s’ils en avaient avalé.

Les tondeurs sont payés au volume, et non à l’heure, ce qui les incite à travailler rapidement et sans précaution, laissant ainsi les chèvres entaillées et saignant du visage et des oreilles. Ils coupaient des lambeaux de peau y compris – selon les éleveurs – des tétons. Alors que les travailleurs les recousaient à vif à même le sol de l’atelier de tonte pourtant sale, aucun traitement antidouleur d’aucune sorte ne leur était délivré.

De nombreuses chèvres étaient soumises à des mutilations de leurs oreilles réalisées au moyen de pinces à tatouer qui les transperçaient d’aiguilles, ce qui leur infligeait une intense douleur et, comme l’a décrit l’un des éleveurs, les faisait « terriblement crier ». Un autre fermier a déclaré que ses béliers « hurlent et se roulent par terre » lorsqu’ils sont castrés sans anesthésie parce que c’est « vachement douloureux ».

Un autre éleveur a dit, « On… coupe simplement » l’oreille d’une chèvre si l’on croit qu’elle est cancéreuse. Une autre personne, une éleveuse, a utilisé un couteau pour opérer une découpe dans le thorax d’une chèvre – apparemment sans aucun traitement antidouleur – pour essayer de vider ce qu’elle a indiqué être « un abcès ».

Des milliers et des milliers de morts avant et après la tonte

L’un des éleveurs a dit que dans certains élevages, au moins 25 % des chèvres mourraient avant leur première tonte, qui a généralement lieu alors qu’elles ont 6 mois.

La tonte prive les chèvres de leur isolation naturelle. Les éleveurs ont admis qu’après la tonte, de nombreuses chèvres mourraient d’être exposées ainsi au vent froid et à la pluie. Un homme a dit qu’en Afrique du Sud, en un seul week-end, 40 000 chèvres étaient mortes de l’exposition aux intempéries. Un autre a dit que dans certains élevages, jusqu’à 80 % des chèvres pouvaient mourir après la tonte.

D’autres chèvres mourraient de blessures ou de soif après avoir étaient prises au piège dans des buissons épineux alors qu’elles cherchaient de la nourriture dans les champs de l’éleveur. Des travailleurs ont même tondu les corps en putréfaction de chèvres mortes.

Les chèvres jugées non-rentables mourraient d’horrible façon

Les chèvres qui survivent aux tontes régulières continuent à être exploitées pour leur mohair pendant cinq à six ans, jusqu’à ce que leurs dents soient « complètement usées » d’avoir mangé une vilaine nourriture et qu’elles ne puissent alors plus se nourrir.

Après quoi, en Afrique du Sud, environ 90 % des chèvres angoras survivantes sont vendues pour un abattage sommaire dans une arrière-cour. Dans l’un des élevages, un travailleur a égorgé des chèvres pleinement conscientes avec un couteau à la lame émoussée puis leur a brisé la nuque. Il a même directement coupé la tête de l’un des animaux. Un autre demeurait conscient et s’est débattu pendant plus d’une minute après que le travailleur avait fait sa première entaille.

D’autres chèvres sont traînées jusqu’à des abattoirs. Sur le lieu même de l’abattage que l’enquêteur a visité, des chèvres recevaient une décharge électrique et étaient pendues la tête en bas par une patte. On leur tranchait la gorge, puis elles étaient vidées de leur sang et dépecées.

Certaines filières de l’industrie de l’habillement et certaines marques affirment que les poils, la peau et les plumes des animaux qu’ils vendent sont des coproduits de l’industrie de la viande. Mais les chèvres angoras sont élevées spécialement pour leur pelage, et nombreuses sont celles qui ne survivent même pas jusqu’à l’abattage.

Le pelage des chèvres était imprégné d’excréments.

La tonte est extrêmement stressante pour les chèvres.

Les chèvres sont des animaux qui fuient naturellement les prédateurs et qui, par conséquent, sont terrifiés lorsqu’ils sont plaqués au sol, vulnérables et complètement sans défense.

De nombreuses chèvres subissaient la mutilation de leurs oreilles au moyen des pinces à tatouer comme celles-ci qui enfonçaient des aiguilles pointues pour les perforer.

Les chèvres se débattaient et hurlaient de douleur lorsque les trous étaient percés dans leurs oreilles avec des pinces à tatouer comme celles-ci.

Voici les restes de l’une des chèvres qui a été abattue alors qu’elle était pleinement consciente.

C’est l’une des neuf chèvres trouvées mortes un matin après avoir, semble-t-il, été tuées par un prédateur.

L’Afrique du Sud produit la majorité du mohair au niveau mondial, mais peu de gens savent comment il est obtenu ou qu’il provient de chèvres comme celles-ci.

Les chèvres angoras sont élevées principalement pour leurs sous-poils doux, lesquels sont généralement tondus deux fois par an, cela commençant alors qu’elles ne sont âgées que de 6 mois.

La tonte prive les chèvres de leur isolation naturelle. Elles sont très vulnérables aux températures froides et connaissent un haut taux de mortalité si elles n’ont nulle part où s’abriter, ce qui est souvent le cas, pendant 4 à 6 semaines après la tonte.

Les chèvres angoras utilisées pour le mohair sont tuées bien en deçà de leur espérance de vie naturelle qui est de 10 ans, dès qu’elles ne sont plus utiles pour l’industrie.

Vous pouvez aider à arrêter cela !

La meilleure chose que vous puissiez faire pour les chèvres angoras est de refuser d’acheter du mohair ! Lire l’étiquette lorsque vous faites vos emplettes est chose facile. Si elle contient le mot « mohair », laissez-là en rayon.