Alors que la France s’était engagée à ne plus autoriser la reproduction des cétacés en captivité, en août 2017, le Conseil d’État a annulé l’arrêté du 3 mai 2017 pris pendant le mandat de votre prédécesseur au motif que le processus de consultation n’a pas été accompli correctement. Cependant, l’urgence d’agir demeure, puisque des animaux sont toujours captifs dans les bassins des parcs marins et parcs d’attraction.
Alors que SeaWorld – le pendant états-unien de nos prisons pour animaux marins – a annoncé arrêter la reproduction des orques en captivité sous la pression des organisations de défense des animaux dont PETA États-Unis et de l’opinion publique, en France, Marineland et les autres établissements vont pouvoir, si rien n’est fait, continuer leur activité archaïque et cruelle et reproduire des animaux inadaptés à la captivité et donc en souffrance. Dans leur milieu naturel les orques partagent des liens familiaux complexes et nagent plus de 100 km par jour, en captivité, ils tournent en rond dans d’étroits bassins en béton et sont forcés d’exécuter des numéros en échange de nourriture. Cette vie de détresse, d’ennui et de solitude, les animaux la paient cher puisqu’ils meurent prématurément de maladies dues au stress. Huit orques sont déjà mortes au Marineland d’Antibes, toutes de façon prématurée. Il vous revient désormais de prendre une décision pour que ce bond en arrière n’ait été que temporaire.
Nous vous prions de bien vouloir prendre un nouvel arrêté empêchant la reproduction des cétacés captifs et ordonnant le transfert des cétacés captifs restants dans des sanctuaires côtiers adaptés afin de leur donner enfin une vie décente.