Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations, notre nourriture, nos vêtements ou nos divertissements, ni à leur faire subir la moindre autre forme de maltraitance.

URGENT : dites non à l’ouverture d’un élevage de 38 000 poulets dans les Ardennes !

À Matton-et-Clémency dans les Ardennes, un projet a été soumis pour la construction et l’exploitation d’un bâtiment industriel de 1 800 m² pour l’élevage, qui, s’il est approuvé, condamnera 38 000 oiseaux à une vie de misère et à une mort précoce. Dans le cadre de la consultation publique relative à la demande présentée par l’entreprise, ajoutez votre voix à notre pétition afin de vous opposer à ce projet d’élevage industriel.

Les poulets élevés pour leur viande, ou « poulets de chair », subissent un mode d'élevage encore plus intensif que tous les autres animaux. Les poussins tout juste éclos sont envoyés dans d’immenses hangars poussiéreux, sans fenêtres, contenant des dizaines de milliers d’individus ou plus. Sélectionnés et nourris afin que la partie supérieure de leur corps soit tellement hypertrophiée qu’ils peuvent à peine supporter leur propre poids, ces malheureux oiseaux atteignent « le poids d’abattage » en général en seulement un mois. Ils souffrent souvent de graves problèmes de santé, tels que les pattes déformées ou arthritiques en raison de leur excès de poids.

Prisonniers de ces sinistres élevages industriels, nombreux sont ceux qui sont affaiblis ou blessés, ou déjà morts. La surpopulation est souvent si intense que les poulets n’ont presque jamais l’occasion d’adopter un comportement naturel, comme chercher de la nourriture, prendre des bains de poussière ou se socialiser. Beaucoup perdent leurs plumes à cause du stress lié à l’enfermement extrême, et l’ammoniac provenant de l’accumulation des déchets peut causer divers problèmes de santé, notamment des problèmes respiratoires et des conjonctivites. Ils souffrent aussi de piétin à force de ne jamais voir leur literie changée, de maladies infectieuses telles que la salmonelle et la listeria. Comme si cela ne suffisait pas, les agriculteurs soumettent souvent ces oiseaux à des procédures douloureuses telles que le débecquage (amputation d’une partie de leur bec avec une lame à haute température). 

Les poulets, une fois le poids requis atteint, seront vendus à l’industrie de la viande. Ils sont alors violemment jetés dans des caisses et subissent un voyage stressant et terrifiant vers l’abattoir. Là, ils sont enchaînés par les pattes et suspendus à l’envers. Ils sont ensuite étourdis au CO2, par une décharge électrique directement à la tête ou par passage dans un bain d’eau électrifiée. Cette dernière méthode consiste à leur plonger la tête dans un bain d’eau électrifiée supposé les étourdir avant que leur cou ne soit tranché et qu’ils soient plongés dans des réservoirs d’eau bouillante servant à les plumer. Beaucoup de poulets, mal étourdis, sont toujours conscients lorsqu’ils sont égorgés.

En 2025, alors que 84% des Français jugent la cause animale importante (sondage IFOP de 2021), il est inacceptable que de tels projets voient le jour. Les poules sont des animaux sociaux, curieux et intelligents : selon les scientifiques, elles sont capables d’appréhender  les relations de cause à effet et ont conscience, lorsqu’on leur cache des objets, que ceux-ci existent toujours. À cet égard, leurs aptitudes cognitives sont plus élevées que celles des jeunes enfants humains.

En plus de causer de terribles souffrances aux animaux, l’élevage envisagé aurait probablement aussi un effet négatif sur l’environnement et la communauté environnante. De nombreuses personnes de la région se sont déjà prononcées contre cette proposition cruelle.

Joignez-vous à elles en signant aujourd’hui notre pétition adressée au préfet des Ardennes. 

Monsieur le Préfet,

Nous vous prions de rejeter le projet d’élevage avicole de la SCEA Les Goutelles à Matton-et-Clémency (08110) afin d’accueillir 38 000 oiseaux. Nous sommes inquiets pour plusieurs raisons et vous prions de prendre en compte les objections suivantes :

  • Le projet se situe à proximité immédiate de sites à forte valeur écologique : 

-    La zone Natura 2000 ZPS FR2112013 Plateaux Ardennais est située à seulement 0,4 km du site. 
-    La zone Natura 2000 ZPS Confluence des vallées de la Meuse et de la Chiers est à 5,1 km
-     la zone Natura 2000 ZSC Pelouses et milieux cavernicoles de la vallée de la Chiers et de l’Othain, à 12,8 km. 
-    La zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I Vallons boisés de Matton et de Banel, à 0,8 km
-    La ZNIEFF de type I Bois et prairies du ruisseau de l’Aunois, à 3,5 km
-    La ZNIEFF de Type II Vallée de la Chiers, à 5 km.  
L’installation d’un élevage industriel si proche de ces espaces protégés fait courir un risque sérieux à la biodiversité.

  • Les déjections des animaux dégagent de l’ammoniac, un gaz acidifiant et irritant, lui-même créateur de particules fines. Ces particules sont à l’origine d’un nombre important de décès prématurés. Dans des élevages industriels, plus la concentration d’animaux est grande, plus le taux d’ammoniac rejeté dans l’air va être important. Selon une injonction de l’Europe, la France devra baisser ses émissions d’ammoniac d’ici 2030, ce projet va clairement à l’encontre de cette directive.
  • L’élevage intensif est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES), représentant environ 15 % des émissions nationales et jusqu’à 18 % des émissions mondiales selon la FAO. Ce projet entraînera des émissions d’ammoniac, dont 80 % proviennent déjà de l’élevage en France, contribuant à la formation de particules fines responsables de maladies respiratoires.
  • Ces élevages sont des points chauds pour les zoonoses : la souche H5N1 de la grippe aviaire est originaire des oies d’élevage et a ensuite infecté les poulets élevés pour la viande et les œufs. Certaines souches de la grippe aviaire peuvent être transmises des oiseaux aux humains, et les plus mortelles d’entre elles, H5N1 et H7N9, ont tué des centaines de personnes dans le monde. L’installation proposée serait un terrain propice à la grippe aviaire et présenterait un risque encore plus élevé pour la santé publique.  
  • Le dossier prévoit une consommation annuelle d’environ 2 000 m³ d’eau. Dans un contexte de sécheresses répétées et de restrictions d’eau, cette ponction supplémentaire sur la ressource est préoccupante.
  • Le plan d’épandage de secours couvre 61,88 ha, avec une pression azotée de 164 kg N/ha/an, soit un total d’environ 10,1 tonnes d’azote par an. Ce chiffre est proche du seuil réglementaire de 170 kg N/ha/an fixé par la Directive Nitrates. L’ajout de phosphore et d’autres éléments présents dans les effluents augmente le risque de pollution des nappes et cours d’eau, en contradiction avec le SDAGE Rhin-Meuse. La commune de Matton-et-Clémency est classée en zone vulnérable.
  • Le bâtiment accueillera 38 000 animaux en simultané, générant des odeurs liées aux fientes et à l’épandage et des nuisances sonores (ventilation, alimentation, trafic routier). Ces nuisances dégraderont la qualité de vie des habitants de Matton-et-Clémency et des communes voisines.
  • Les 38 000 poulets seront enfermés dans un bâtiment industriel, confinés dans la plus grande promiscuité, sans accès à l’extérieur. Ces conditions, incompatibles avec leurs besoins fondamentaux, condamnent les oiseaux à une vie de souffrance avant l’abattage. Alors que leur espérance de vie naturelle peut dépasser 10 ans, ces poulets seront envoyés à l’abattoir au bout de seulement 35 jours. Chaque année, ce sont 270 000 à 280 000 poulets qui seront élevés dans de telles conditions avant d’être abattus. 
  • Nous vous prions de prendre en compte le fait que les poulets sont des animaux intelligents et sociaux, qui peuvent ressentir la douleur et la détresse. Les animaux seraient encore plus nombreux à se voir refuser la possibilité de faire quoi que ce soit qui soit naturel et important pour eux, comme explorer leurs environs, se gratter, picorer pour trouver de la nourriture, construire des nids pour leur progéniture ou même accéder à la lumière du jour. 

Ce projet d’élevage intensif nuira à l’environnement, à la santé publique et au bien-être animal. Il s’inscrit à rebours des attentes des citoyens et des engagements climatiques et écologiques de la France. Nous demandons donc son rejet, et appelons à soutenir des alternatives durables comme l’agriculture végétale, moins nocive pour l’environnement et respectueuse des animaux.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos salutations distinguées.

Agissez maintenant

Les champs avec un astérisque (*) sont obligatoires.

Rester en contact
En tant que membre de PETA, vous contribuez déjà à sauver des vies animales. Pour vous informer de la manière par laquelle nous faisons bon usage des dons de nos membres et pour vous fournir des informations sur les moyens de continuer à aider les animaux, notamment à propos de votre adhésion à PETA et des dons qui soutiennent notre travail, il peut nous arriver de vous contacter par courrier postal en utilisant les informations que vous avez fournies dans ce formulaire.

Inscrivez-vous pour recevoir des e-mails de PETA France, dont :

Soutenez notre travail pour sauver les animaux. Sélectionnez OUI pour recevoir des e-mails, dont ceux au sujet d'autres moyens d'aider les animaux, tels que signer des pétitions et financer le travail vital de PETA

Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité en entier ici. Vous pouvez changer la façon dont nous communiquons avec vous à tout moment, y compris pour réduire le nombre de lettres que nous vous envoyons ou pour vous désabonner de toutes nos communications. Pour ce faire, veuillez nous contacter via ce formulaire en ligne. Abonnés actuels : vous continuerez à recevoir des e-mails de notre part à moins que vous ne vous en désinscriviez explicitement ici.